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Guerre 

d'INDOCHINE

1946-1954

PERSONNAGES CLÉS

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Pierre Schoendoerffer

D'abord Marin, Appelé pour son service militaire, il rentre en France. À la lecture du Figaro il est frappé par un article de Serge Bromberger sur le caméraman Georges Kowal qui vient d'être tué. Il s'inscrit comme volontaire, intègre le Service cinématographique des armées et part en Indochine. Il est nommé caporal, puis caporal-chef. Il y rencontre Raoul Coutard, qui devient plus tard son opérateur. Il filme la guerre de 1952 à la chute de la bataille de Ðiện Biên Phủ en 1954 où il est fait prisonnier avec toute la garnison.

Libéré fin août par les accords de Genève, il reste en Indochine et se fait démobiliser sur place en janvier 1955. Il devient alors photographe pour de grands magazines étrangers et, avec le pécule que lui rapportent ses reportages photographiques, il décide de boucler son tour du monde en rentrant par l'Est.

Il parle de son expérience en tant que reporter de guerre dans le film Les Yeux brûlés de Laurent Roth. Sur le DVD du film figure également en bonus le film Pierre Schoendoerffer, La Peine des hommes, reconstitution de l'entretien intégral de Pierre Schoendoerffer lors du tournage du film Les Yeux Brûlés : il y commente avec passion le métier de la guerre, l’art de la filmer et le sort de son frère d’armes Jean Péraud disparu à Ðiên Biên Phủ. En conclusion, un montage d’archives présente sa libération au milieu des soldats français prisonniers du Vietminh durant l’été 1954.

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Philippe Leclerc de Hauteclocque

Ce n'est que le 5 octobre que Leclerc, après avoir enfin reçu l'autorisation des Alliés, peut débarquer en Indochine pour en entamer la reconquête et participer au désarmement des troupes japonaises. La destruction de l'administration coloniale par les Japonais en mars 1945 et la reddition des Japonais en août, ont laissé le territoire indochinois en plein chaos, les indépendantistes vietnamiens, cambodgiens et laotiens ayant les mains libres. Hô Chi Minh, chef du Việt Minh communiste, a notamment proclamé le 2 septembre 1945 l'indépendance du Viêt Nam. La reprise en main du Cambodge est aisée : le roi Norodom Sihanouk ayant invité les Français à rétablir leur protectorat, Leclerc peut arrêter facilement le premier ministre indépendantiste Son Ngoc Thanh.

La situation est nettement plus complexe en territoire vietnamien, où les hommes de Leclerc parviennent progressivement, entre octobre 1945 et janvier 1946, à rétablir la souveraineté française dans toute la Cochinchine, puis dans le Sud-Annam, tandis que le nord de l'Annam et tout le Tonkin demeurent sous le contrôle du Việt Minh. Les accords Hô-Sainteny permettent finalement de débloquer la situation en lançant un processus de négociations avec les indépendantistes communistes vietnamiens. Le 18 mars 1946, le Corps expéditionnaire, commandé par Leclerc, peut enfin faire son entrée dans Hanoï. Le 26 mars, Leclerc rencontre Hô Chi Minh, et leur prise de contact se passe bien, Leclerc étant favorable à une résolution par la voie politique de la crise qui secoue la colonie française. En mai 1946, les troupes de Leclerc achèvent de reprendre le contrôle de l'Indochine en s'assurant celui du Laos 50.

Le 12 juillet 1946, Leclerc est nommé inspecteur des forces terrestres en Afrique du Nord. Pour qu'il accepte plus facilement ce poste moins prestigieux, il est promu général d'armée deux jours plus tard 51.

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Jean de Lattre de Tassigny

Le 6 décembre 1950, de Lattre devient haut-commissairecommandant en chef en Indochine et commandant en chef du corps expéditionnaire français en Extrême-Orient. Il arrive à Saïgon le 17 décembre 1950 et met sur pied une Armée nationale vietnamienne.

Il redresse la situation au Tonkin et remporte des victoires contre le général Giap, notamment à Vinh Yen (18 janvier 1951) où il se rend personnellement, Dong Trieu, Mao Khé (mars 1951), Ninh Binh (mai 1951) et à la bataille du Day, en juin.

De Lattre se rend à Saïgon en juillet pour lancer un appel à la jeunesse vietnamienne et assister, auprès de l'empereur Bao Dai, au défilé du 14 Juillet.

En septembre, il assure des missions à Washington où il est reçu par le président Truman et au Pentagone et répond à une entrevue télévisée dans l'émission Meet the Press sur le problème indochinois, Londres et Rome auprès du pape Pie XII.

Il retourne en Indochine le 19 octobre, alors qu'une nouvelle attaque du Viet Minh vient d'être repoussée à Nghia Lo, en pays Taï.

De Lattre doit alors rentrer en France pour participer à la conférence des États associés et faire un compte rendu de la situation en Indochine. Il la quitte définitivement le 15 novembre 1951, après être allé saluer ses soldats à Hoa Binh où une opération aéroportée vient de se dérouler la veille.

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Henri Eugène Navarre

En mai 1953, à la demande expresse du président du Conseil René Mayer et malgré ses réserves, Navarre remplace le général Salan au poste de commandant en chef des forces françaises en Indochine. Général peu connu, proche du général Juin, Navarre représente, selon Jean Pouget qui fut son aide de camp en Indochine, "un des types les plus purs du militaire occidental" : "Sa mécanique cérébrale, admirable de précision, formée aux raisonnements glacés des synthèses de renseignements, ne voudrait connaître que les données techniques du problème, les chiffres des besoins, les calendriers d'exécution, car là s'arrête la compétence du commandant en chef."

Navarre est chargé par Mayer de trouver une « sortie honorable » à la guerre. Après une tournée d'inspection sur le terrain, il retourne en juillet à Paris pour proposer un plan.
Après avoir évacué la base de Na San du 7 au 12 août 1953, Navarre a l'intention d'adopter une attitude défensive dans le Tonkin avec néanmoins des opérations ponctuelles (« Hirondelle », « Camargue » et « Mouette ») tout en continuant la pacification de la Cochinchine en attendant que l'Armée nationale vietnamienne prenne le relais.

Ses demandes de renforts restent vaines auprès du gouvernement. Pourtant, Navarre se décide à investir la plaine de Dien Bien Phu (opération Castor) et d'y installer un camp retranché destiné à prévenir les attaques du Viet-Minh contre le protectorat du Laos. Cette décision de s'installer dans une plaine entourée de collines est un choix militairement audacieux mais assumé par le général Navarre car ce positionnement dangereux fait partie de sa stratégie et que les moyens à sa disposition ne lui permettent d'envisager que des batailles défensives visant à épuiser des forces ennemies qui sont, à ce stade de la guerre, très organisées et supérieures en hommes et en matériels. Persuadé du bien-fondé de sa stratégie, le général pense qu'en se positionnant à Dien Bien Phu il attirera l'armée viet-minh qu'il pourra vaincre, malgré son positionnement désavantageux, grâce à la supériorité de ses troupes et une bonne préparation à subir un état de siège. L'idée stratégique est donc de tendre un piège à l'armée viet-minh en l'attirant vers une proie d'apparence facile afin de briser son avancée vers le Laos. Bien que préparé et informé de la préparation de l'offensive viet-minh dans les collines encerclant la base française, le général Navarre ne prend pas en compte les renseignements dont il dispose.

L'armée viet-minh, bien préparée (grâce notamment à du matériel chinois et russe) assiège violemment la base française pendant presque deux mois. La bataille de Diên Biên Phu est un échec complet pour l'armée française, prise à son propre piège. En janvier 1954, il lance l'opération « Atlante » en Centre-Annam pour éliminer les unités militaires du Viêt-Minh et permettre aux forces du régime de l'empereur Bảo Đại de prendre le contrôle politique et administratif de cette zone.

Considéré comme le principal responsable de la chute de Dien Bien Phû, d'autant qu'il a maintenu l'opération « Atlante » pendant toute la bataille (13 mars-7 mai), Navarre est remplacé le 3 juin 1954, avec le général Salan comme adjoint militaire, par le général Ely, nommé, haut commissaire en Indochine, car il remplace aussi le haut commissaire Dejean.

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Marcel Bigeard

Au milieu de l'année 1945, le capitaine Bigeard est chargé du commandement de la 6e compagnie du 23e régiment d'infanterie coloniale à Villingen en Allemagne. Désigné pour participer au corps expéditionnaire en Indochine, le régiment débarque à Saigon le 25 octobre 1945 et participe jusqu'en mars 1946 aux opérations de pacification en Cochinchine.

C'est à cette époque que l'on commence à lui donner le surnom de « Bruno » qui est son indicatif radio.

Le 8 mars 1946, un détachement de la 2e DB et un de la 9e DIC, dont fait partie le 23e RIC, débarquent à Haiphong au Tonkin.

Le 1er juillet 1946, Bigeard quitte le 23e RIC et forme à Thuan Chau, au sud-est de Dien Bien Phu, une unité constituée de quatre commandos de 25 volontaires chacun au sein du bataillon autonome thaï du lieutenant-colonel Quilichini. Au retour de ses hommes en métropole, mi-octobre 1946, il prend le commandement de la 3e compagnie, constituée de 400 hommes environ. Il quittera l'Indochine le 17 septembre 1947 et atterrira trois jours plus tard à Orly.

Volontaire pour un second séjour en Indochine, Bigeard est affecté le 1er février 1948 au 3e bataillon colonial de commandos parachutistes, sous les ordres du commandant Ayrolles, à Saint-Brieuc et prend le commandement du groupement de commandos parachutistes n° 2. Quand le 3e para débarque à Saïgon en novembre 1948, Bigeard, qui ne s'entend pas avec son supérieur, parvient à faire détacher son groupement au détachement Amarante du commandant Romain-Desfossé à Haiphong.

Le 1er octobre 1949, Bigeard met sur pied à Son La le 3e bataillon thaï, comprenant 2 530 hommes répartis en cinq compagnies régulières et neuf compagnies de gardes civils et de supplétifs militaires. Relevé de son commandement à la suite d'un différend avec l'administrateur de la province, Bigeard est muté à Haïduong et prend le 5 avril 1950 le commandement du bataillon de marche indochinois qui reçoit, en août, le drapeau du 1er régiment de tirailleurs tonkinois décoré de la croix de guerre avec palme. Le 12 novembre 1950, Bigeard embarque à Saigon sur le paquebot La Marseillaise et quitte une nouvelle fois l'Indochine.

Au printemps 1951, Bigeard est affecté à Vannes à la demi brigade coloniale du colonel Gilles et se voit confier le bataillon de passage. En septembre 1951, il obtient le commandement du 6e bataillon de parachutistes coloniaux à Saint-Brieuc. Il a le grade de chef de bataillon en janvier 1952.

Le 28 juillet 1952, Bigeard, à la tête du 6e BPC, débarque à Haiphong pour un troisième séjour en Indochine et prend ses quartiers à Hanoï. Le 16 octobre 1952, le bataillon est parachuté sur Tu Lê et affronte durant huit jours les régiments des divisions Viet Minh 308 et 312. L'unité se distingue à nouveau lors de la bataille de Na San (parachutage dans la cuvette de Ban Som le 27 décembre 1952), lors de l'opération Hirondelle sur Lang Son le 17 juillet 1953 et lors de l'opération Castor sur Dien Bien Phu le 20 novembre 1953.

Le 31 décembre 1953, il prend le commandement du GAP n° 417, constitué du II/1er RCP et du 6e BPC, et intervient au moyen Laos entre Thakhek et Savannakhet vers lesquelles deux divisions Viet Minh se dirigent.

Parachuté, le 16 mars 1954, alors que le sort de la bataille de Dien Bien Phu est scellé, le commandant Bigeard est nommé lieutenant-colonel lors des combats et devient l'un des héros de la cuvette en combattant avec son bataillon sur les points d'appuis Éliane 1 et 2, mais surtout en codirigeant les troupes d'intervention du camp retranché avec le colonel Langlais.

Le lieutenant-colonel Marcel Bigeard est fait prisonnier le 7 mai 1954 lors de la chute du camp. Libéré quatre mois plus tard, il quitte définitivement l'Indochine le 25 septembre 1954.

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RAOUL SALAN

Réclamé par le Général Leclerc, il est nommé, en octobre 1945, commandant des troupes de Chine et d'Indochine du Nord. Alors qu'il dirige les troupes coloniales, fin 1950, le Général de Lattre l'appelle en Indochine et en fait son adjoint opérationnel puis le commissaire de la République du Nord-Vietnam.
A la mort du Général de Lattre de Tassigny le 11 janvier 1952, il devient commandant en chef des forces françaises en Indochine. Il quittera l'Indochine le 28 mai 1953 à bord du paquebot "La Marseillaise".
Retour en Indochine le 8 juin 1954 après la chute de Điện Biên Phủ, il s'efforcera d'appliquer les accords de Genève. En désaccord avec le Général Ély il quitte définitivement l'Indochine et embarque sur le paquebot "Viêt-nam" le 9 octobre 1954.

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Vo Nguyen Giap

En 1944, il fonde l'Armée populaire vietnamienne (APV). Il étudie les luttes de partisans en Chine et en URSS ainsi que les théories de Carl von Clausewitz. Après le coup de force des Japonais du 9 mars 1945, il profite de la disparition de l'administration française pour intensifier le recrutement de membres du Viêt-Minh.

Le 8 mars 1946, le général Salan, commandant des forces françaises de l'Indochine du Nord, reçoit à sa demande, à Hanoï, Võ Nguyên Giáp qu'il ne connaît pas directement. Il vient discuter des conditions d’application, sous l'aspect militaire, de la convention franco-vietnamienne signée le 6 mars précédent. Ces discussions conduisent, le 3 avril, à la signature d'un accord entre le général Salan et Võ Nguyên Giáp. Les deux hommes se revoient le 7 avril 1946 au matin, quand Nguyên Giáp se rend au domicile du général Salan pour offrir à son épouse un petit paravent laqué (leur fille Dominique étant née trois semaines plus tôt), et, le soir, lors d’un dîner avec Hồ Chí Minh, dîner au cours duquel les différends relatifs à l'application des Accords de mars apparaissent au grand jour.

Au cours de la conférence préparatoire de Đà Lạt, du 17 avril au 11 mai 1946, le général Salan, alors chef de la mission militaire française, a pour principal interlocuteur Võ Nguyên Giáp avec lequel il noue des relations personnelles au cours des soirées suivant les séances officielles. Giáp aurait été alors jusqu'à offrir à Salan le commandement des troupes de la République démocratique du Viêt Nam.

Giap retrouve Salan à Hanoï le 16 mai suivant, au cours d’un dîner informel, avant d’accompagner Hồ Chí Minh à la conférence de Fontainebleau avec Phạm Văn Đồng, le diplomate, resté alors à Paris. Quand le général Salan revient en Indochine le 19 mai 1947, c'est la guerre. Jusqu'à son retour en métropole le 28 mai 1953, il trouve face à lui un adversaire implacable en la personne de Võ Nguyên Giáp. Le généralissime étant d'autant plus impitoyable depuis la mort de son père en 1947, torturé par les Français. En son nom, un diplomate vietnamien viendra saluer au Val de Grâce en juillet 1984 la dépouille du général Salan, devenu entre-temps l'ancien chef de l'OAS. Ainsi Raoul Salan occupa une grande place dans la vie de Võ Nguyên Giáp, qui le tenait en haute estime.

Võ Nguyên Giáp devient ministre, chargé des forces de sécurité du premier gouvernement Hồ Chí Minh, et, à ce titre, organise des « purges », dont sera victime en 1951 le lieutenant-général Nguyen Binh. En 1946, il est nommé ministre de la Défense nationale de la République démocratique du Viêt Nam. C'est lui qui dirige les actions militaires contre les Français. Il est notamment le vainqueur de la bataille de Ðiện Biên Phủ (mai 1954), qui entraîne la signature, en juillet 1954, des accords de Genève qui instaurent une partition du pays le long du 17e parallèle et à l'issue desquels la France quitte la partie nord du Viêt Nam.

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Ho Chi Minh

Hô Chi Minh, de son vrai nom Nguyên Tat Thanh ou Nguyên Ai Quôc, est à l'origine du Vietnam moderne.

Fils d'un intellectuel rebelle, le jeune homme entreprend en 1911, après ses études, un long voyage autour du monde, en travaillant comme cuisinier sur des bateaux. On le voit aussi à Paris, aide-cuisinier à l'hôtel Ritz... 

Militant communiste et anticolonialiste de la première heure, il participe à la fondation du parti communiste français, au congrès de Tours, en 1920, et dénonce la présence française en Indochine.

Il est invité un peu plus tard à Moscou et le Komintern (Internationale communiste) l'envoie en Chine pour participer au développement du mouvement communiste aux côtés de Mao Zedong. À Hong-Kong, en 1930, il fonde le Parti communiste indochinois.

En mai 1941, pendant l'occupation japonaise, il fonde le Vietminh ou Front pour l'indépendance du Viêt-nam (on écrit aussi Viêt-Minh) avec Pham Van Dong et Vô Nguyên Giap.

Réfugié à Canton, en Chine, il est jeté en prison par le chef chinois anticommuniste Tchang Kaï-chek mais les Alliés anglo-saxons forcent celui-ci à le libérer. Le révolutionnaire adopte alors le surnom d'Hô Chi Minh (Celui qui éclaire) et prend la direction de la résistance contre les Japonais en Indochine même.

Hô Chi Minh proclame l'indépendance de son pays sitôt après le départ des Japonais, le 2 septembre 1945. Il proclame unilatéralement la République Démocratique du Viêt-nam dont il devient le président.

Mais il se heurte d'une part aux ambitions hégémonique de la Chine, d'autre part, à la volonté du général de Gaulle, chef du gouvernement provisoire de la République française, de rétablir la souveraineté de la France dans toutes ses anciennes colonies.

Un accord d'autonomie, négocié avec Jean Sainteny, commissaire de la République, est remis en cause par les jusquauboutistes des deux camps et son échec débouche sur une première guerre d'Indochine (1946-1954). Elle voit s'affronter le Vietminh et l'armée française.

Les accords de Genève consacrent en 1954 l'indépendance de l'Indochine mais aussi la partition du Vietnam avec, au sud du 17e parallèle, le Sud-Vietnam pro-occidental, et au nord, le Nord-Vietnam communiste et dirigé par Hô Chi Minh.

Dans le contexte de la « guerre froide » entre les États-Unis et les puissances communistes, Hô Chi Minh obtient le soutien de l'URSS et en profite pour envahir le Sud-Vietnam. Celui-ci est aussitôt secouru par les Américains. Il s'ensuit une seconde guerre d'Indochine (1963-1975).

Hô Chi Minh meurt avant le triomphe de son camp et la réunification du Vietnam. Saigon, capitale de l'ancien Sud-Vietnam, est rebaptisée de son nom.

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Mao Zedong

Ce 1er octobre 1949, Mao Zedong proclame en grande pompe sa victoire depuis le balcon de la place Tiananmen à Pékin et célèbre la Chine nouvelle, qui a une particularité et de taille: elle est désormais communiste.

Quel impact sur l'Indochine qui, au-delà du fait de partager une frontière de plus de 700 kilomètres avec la Chine, n'a pas grand-chose à voir avec elle? C'est qu'une grande partie des combattants qui se sont soulevés contre la présence française en Indochine partagent un idéal commun avec la Chine de Mao: le communisme.

Le Vietminh, organe politique communiste, organise la résistance contre les troupes françaises en Extrême-Orient. Dirigé par Hô Chi Minh, leader de la résistance communiste retranchée dans la jungle du Tonkin, cette partie nord de l'Indochine où ont lieu la majorité des combats depuis 1946, il s'appuie sur une armée, l'Armée populaire vietnamienne (APVN) commandée par le général Giap. Cette armée tend régulièrement des embuscades aux troupes françaises et parvient à infliger des pertes qui usent le moral des soldats coloniaux.

En cette fin d'année 1949, le scénario que l'état-major français redoutait tant prend finalement forme. Mi-décembre, lors de la Conférence des syndicats vietnamiens, un accord est passé entre Hô Chi Minh et la Chine communiste, qui apporte désormais un soutien massif aux troupes de l'Armée populaire vietnamienne. À cette occasion, Hô Chi Minh déclare: «Nous nous sommes donc définitivement placés dans le camp démocratique, nous nous sommes joints au bloc des 800 millions d'hommes qui luttent contre l'impérialisme.»

«Les succès de l'Armée rouge en Chine influèrent considérablement sur les données du problème indochinois», confirme Michel Bodin.

L'entrée de la Chine, certes indirecte, dans le conflit, va en renverser les données. «L'Indochine devient un front chaud de la Guerre froide», estime Michel Bodin. Ce soutien se traduit très concrètement, dès décembre 1949, par la livraison de «50.000 fusils, de 200 fusils-mitrailleurs, de 100 mitrailleuses (DCA) et de 20 mortiers depuis la Chine», détaille l'historien.

Dans le même temps, «les effectifs se renforcent car l'Armée populaire vietnamienne peut recruter, en offrant du riz et des armes», explique Ivan Cadeau, historien militaire spécialiste de l'Indochine. À partir de décembre 1949, «des régiments entièrement nouveaux retournent au Tonkin, munis d'un armement équivalent à celui des formations du corps expéditionnaire français», note le général Yves Gras dans Histoire de la guerre d'Indochine. «C'est le début de la formation des grandes unités», écrira le général Raoul Salan dans ses mémoires sur la guerre d'Indochine.

GRANDES BATAILLES

RC4 - Octobre 1950
Dien Bien Phu - Mars/Avril/Mai 1954
Indochine
FILMER LA GUERRE D'INDOCHINE 2019 (SANS FILTRE) | DOCUMENTAIRE | Complet | Entier

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CONTEXTE

LA GUERRE FROIDE

Très important de connaitre le contexte dans lequel se déroule la guerre d'Indochine pour en comprendre certaines décisions.

Un énorme travail d'archives, de mise en couleur et de montage a été réalisé à ce sujet sur cette période par les équipes de France Télévision. 

Ce sont des images/témoignages plus qu'intéressant, si vous avez le temps, regardez tout ca !

La guerre d'Indochine est narré par bouts entre le premier et le 4 ème épisodes. La bataille de Dien Bien Phu plus particulièrement dans 4 ème épisodes à partir de 23 minutes.

Été 1945. Alors que les peuples victorieux célèbrent le retour à la paix, un rideau de fer tombe entre ceux qui furent autrefois alliés. Pendant cinquante ans, le bloc de l'Est communiste affronte le bloc de l'Ouest, dominé par les Américains. C'est la guerre froide, la guerre des mondes. En Indochine, en Corée, au Vietnam, les grands se font face par peuples interposés. Et la toute nouvelle arme nucléaire fait peser sur l’humanité la menace d’une nouvelle apocalypse.

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